ll y a trente ans, Christian Casassus  poussait la porte d’un lieu magique, l’ancienne propriété aujourd'hui devenue musée du philanthrope Albert Kahn, proche du bois de Boulogne, une villa bourgeoise entourée de jardins thématiques et d’un bâtiment annexe où étaient présentées les « Archives de la Planète ». Une collection constituée de milliers d’autochromes et de kilomètres de pellicules de films rapportés par des opérateurs  envoyés à travers le monde pendant plus de vingt ans, de 1909 à 1931.

Visitant une exposition en ces lieux, il fut ébloui par la beauté de ces photographies, avec leurs couleurs pastel rappelant des tableaux impressionnistes ; le grain des photos évoquant le pointillisme ; l’élégance et l’exotisme des personnages en costume traditionnel ; la modernité du cadrage et des prises de vue.

​Au même moment, il appréhendât mieux la volonté de Kahn de constituer un vaste projet documentaire et visuel, les Archives de la Planète, afin de faire comprendre aux élites internationales que la diversité culturelle est une richesse.​

​Tel un cadet de Gascogne,  Christian était récemment « monté à la Capitale » pour profiter avec avidité et curiosité de tous ces lieux culturels que pouvait lui offrir Paris (musées, théâtre, musique,  photographie).

Originaire de la Vallée d’Ossau et très attaché à ses racines béarnaises, il eut alors une intuition qui ne l’a plus quitté… Et si Albert Kahn avait envoyé l’un de ses opérateurs dans les Pyrénées, plus précisément en Béarn, et plus précisément encore dans sa petite vallée ?        

​Ne lâchant pas  l'affaire, sa patience fut récompensée. Il découvrit près de 80 autochromes prises dans la Vallée d’Ossau en 1921 par l’opérateur Ferdinand Cuville ; des portraits d’hommes et de femmes figés dans leurs moments de labeur, de fêtes, au cœur de ces montagnes et de ces villages qui lui sont si familiers.

​Pour lui, ce fut une révélation, un choc émotionnel par la force esthétique et ethnologique de ces vues en couleur. Mais aussi une exigence. Que faire de ce matériel, comment le valoriser ? 
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Heureusement, l’histoire ne s’arrêta pas là…

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Ayant décidé de quitter la banque et de se reconvertir dans la gestion de projets culturels, Christian avait désormais la capacité de mener à bien ce projet. Restait à savoir comment procéder…

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En juin 2021, suite à la visite de l’exposition « Paris 1910-1937 » à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine où étaient exposées des autochromes du musée Albert Kahn, il décidait de contacter la conservation du musée Albert Kahn. 24 heures plus tard.... le musée répondait qu'il était prêt à l’accompagner dans sa démarche si il savait convaincre les acteurs culturels et les élus locaux de l’intérêt d’exposer ces œuvres aux endroits mêmes où elles avaient été réalisées.

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Son intuition devenait réalité…. A travers cette initiative, il pouvait ainsi apporter une modeste contribution au désir d'Albert Kahn qui considérait les Archives de la Planète comme " le maillon inaugural d'une longue chaîne de témoignages apportés par les générations futures".